But aux Escombailles, pô grave y'a le P'tit Van

On se la joue feignasse en prenant le ticket rando, mais pas trop quand même car on ne prend pas le retour ;-) Le pilier s’atteint rapidement, mais n’est pas très engageant du bas : c’est souvent le cas mais une fois dedans çà va mieux en général. La première longueur qui doit être une formalité nous prend bien du temps car on brasse jusqu’à la taille, et c’est un bon 55° par moment.

De suite après vient le crux, et là c’est déversant avec juste ce qu’il faut de glace pour faire chier, mais pas assez pour l’utiliser. Je tente deux-trois essais mais n’ose pas engager le reta car la config’ du surplomb ne pardonnerai pas la chute. Lucas tente à son tour mais n’est pas plus confiant que moi.

Ça fait maintenant un bon moment qu’o s’escrime, on n’en est qu’au début et visiblement ce n’est pas en conditions, alors je propose qu’on signe le but, et pendant qu’il en est encore temps, on ira faire un tour à ski. Lucas approuve et c’est sans regrets qu’on se barre. En reculant, on observe mieux la ligne et il est clair que çà ne valait pas le coup de forcer le passage. A la limite s’il s’agissait de la dernière difficulté avant de sortir çà l’aurait fait, mais là, au tout début et sans savoir si le reste serait bon, je pense qu’on a fait le bon choix.

Du coup, on s’allège du matos de goulotte, que l’on fourre dans un sac qui sera peu évident à planquer. On est à Chamrousse, il y a plein de monde et j’ai pas tellement confiance ici. On enquillera fissa vers le sommet du Petit Van, au fur et à mesure que le mauvais temps nous rattrappe. On se fera le petit couloir NW et on sera de retour rapidement pour un p’tit casse-croûte réparateur. La remontée sur la Croix ne posera pas de problème même si les sacs sont carrément plus lourd que pour le Petit Van, et on finira timing à la voiture, non sans une grosse boite de ma part à 30m de celle-ci. Résultat des courses, une épaule endolorie une bonne semaine et impossible de lever le bras pendant 3j, grrr !